Le 2 mai 2024, juste avant la dissolution préalable aux élections du 9 juin, le Parlement fédéral belge adoptait plusieurs lois en matière de migrations dont une dénommée « loi Frontex ». Cette loi permet en effet le déploiement sur le territoire belge de « l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes » (Frontex). Le personnel de Frontex pourrait ainsi venir en soutien à la police belge, que ce soit pour le contrôle aux frontières (dans les aéroports et gares internationales) ou les expulsions de personnes migrantes. Or cette agence a une réputation peu flatteuse : elle fait l’objet de plusieurs enquêtes par diverses instances européennes et de critiques virulentes d’organisations de défense des droits humains, pour son manque de transparence sur ses opérations et pour des cas documentés de violations graves des droits des personnes migrantes.
Qu’est-ce que Frontex ? Que prévoit la « loi Frontex » ? En quoi risque-t-elle de fragiliser l’édifice des droits fondamentaux en Belgique ? Dans quel contexte de politique générale en matière de migrations s’inscrit-elle ? Que dit-elle du récit politique dominant sur les migrations ? Comment proposer un autre récit ? Quel rôle la mobilisation citoyenne peut-elle jouer sur les politiques d’asile, d’immigration et d’intégration ? Et plus globalement, quelle fonction assigner aux frontières dans notre monde globalisé ?
Ces questions seront au cœur d’une conférence participative organisée par l’ACAT Belgique (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) et le Centre Avec le jeudi 16 janvier 2025 à 20h00 au Nomade (Bruxelles).
La soirée commencera par l’éclairage de deux personnes qui connaissent bien le contexte qui a présidé à l’adoption de cette loi et son contenu :
La deuxième partie de la soirée sera consacrée à une réflexion commune sur les questions soulevées par l’adoption de cette loi, entre participants et avec les deux intervenants.